Quand l'employeur devient Big Brother, le salarié a-t-il encore une vie privée ? | Libertés Numériques | Scoop.it

Selon l’alinéa 1er de l’article 8 de la Convention européenne des Droits de l’homme, « toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ». Ce principe se retrouve également dans l’alinéa 1er de l’article 9 du Code civil qui dispose que « chacun a droit au respect de sa vie privée ».
Par « vie privée », il convient d’entendre « la sphère d’intimité de chacun ; par opposition à la vie publique ce qui, dans la vie de chacun, ne regarde personne d’autre que lui et ses intimes »1.
Si ce droit à l’intimité est aujourd’hui évident dans le cadre de la vie domestique, il peut néanmoins sembler difficile à imaginer dans le cadre d’une activité professionnelle. En effet, le travail est une activité « publique » en ce qu’il place l’ouvrier en relation permanente avec des tiers (employeur, clients, collègues de travail). Dès lors, l’intimité d’une personne semble relever du domaine extra-professionnel.