Collectionneurs - Sindika Dokolo : l'art comme une arme | Art Contemporain & Culture | Scoop.it
Constituée d’abord à partir des oeuvres ayant appartenu à l’Allemand Hans Bogatzke, la collection Dokolo rassemble environ 500 pièces signées par 140 artistes venus de 28 pays africains. Elle s’enrichit d’environ 100 oeuvres supplémentaires par an. L’objectif de ses trois promoteurs, Sindika Dokolo, Simon Njami et Fernando Alvim, est « d’inverser la tendance qui consiste à exposer l’art africain à l’étranger sans jamais l’exposer sur son propre continent ». En outre, « après la disparition de grands chefs-d’oeuvre africains, à cause de la colonisation, la collection prétend éviter que cela se reproduise avec les productions contemporaines ».

Le curateur Simon Njami (Revue noire, « Africa Remix », etc.) explique : « Il n’y a pas, entre nous, le collectionneur et son conseiller, mais des personnes qui ont décidé d’allier leurs forces pour une entreprise commune. L’Afrique que nous défendons n’est pas celle que l’on voit à longueur de journée dans les journaux télévisés ou la presse. Comme avec Revue noire, c’est l’Afrique qui pense, qui agit, qui bâtit. ». Dans la ligne de mire ? Les élites bien sûr, « qui pourraient, [il] le souhaite, suivre l’exemple de Sindika Dokolo et permettre aux artistes d’exister dans leur propre pays sans avoir à en passer par les fourches caudines du monde étriqué de l’art ». Pour cela, encore faudrait-il que certains « se mettent à collectionner autre chose que des résidences de luxe dans des paradis fiscaux ». 

 

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Via Karin Barlet