La Fondation Dapper trouve un nouveau souffle en s’orientant vers l’art contemporain. Elle expose au Off de Dak’Art, la biennale de la capitale sénégalaise.
"Près d’une année après la fermeture de son musée parisien, la Fondation Dapper, référence de l’art africain ancien, se donne un nouveau souffle à Dakar. Le 3 mai, Dak’Art, nom de la biennale de la capitale sénégalaise, ouvrait ses portes dans l’ancien palais de justice. En marge de la manifestation officielle, le Off et ses 251 événements ont pris d’assaut les rues et les galeries de la ville. C’est sur l’île de Gorée que Christiane Falgayrettes-Leveau, présidente de la fondation, a décidé d’exposer les œuvres contemporaines d’une dizaine d’artistes du continent. Face au port où les navires quittaient cette antichambre de la traite négrière comme sur ses places pavées d’histoire, des œuvres détonantes appellent les amateurs d’art ainsi que les collectionneurs à découvrir l’art africain à travers ses œuvres contemporaines.
Entretien.
Comment avez-vous sélectionné les artistes pour cette exposition ?
Par rapport à la thématique de la biennale qui est « l’heure rouge » annoncée par Césaire. Ne pas faire de l’art pour l’art, mais défendre un engagement. C’est ce qui caractérise de plus en plus de plasticiens contemporains. Ils ne sont pas hors du monde. Je pense que ces nouvelles générations sont très impliquées et proposent des discours plus intéressants qu’un art purement conceptuel.
Derrière cette exposition, y avait-il l’envie de rapporter l’art africain en Afrique ?
Je suis une intellectuelle et même s’il y a de l’affect, soyons réalistes : on ne peut pas tout rapporter. Mais, ici, il y a une forte demande, une soif de culture. Je vois des groupes de jeunes plus intéressés et concernés par l’art que les classes françaises qui venaient au musée Dapper."
> Extraits de l'entretien réalisé par Matteo Maillard publié sur lemonde.fr à retrouver en intégralité sur https://lemde.fr/2s3yAxh
Voir aussi www.dapper.fr