"Avant sa réouverture au public le 9 décembre, le Musée royal d’Afrique centrale de Tervuren, à Bruxelles, a voulu expliquer son « nouveau narratif ». Edifié dans une aile du palais royal de Léopold II durant l’exposition coloniale de 1897, cet ancien musée d’histoire naturelle et d’ethnologie est revenu sur sa nécessaire entreprise de décolonisation. Pour ce faire, il a organisé une conférence internationale, les 18 et 19 septembre à Bruxelles.
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Pour la direction du musée, « le plus difficile » n’a pas porté sur les travaux en tant que tels, mais « le changement spirituel » qui veut positionner Tervuren comme une place de débat. « Une exposition permanente d’art contemporain africain contribuera au nouveau narratif sur le colonialisme, qui a été une entreprise de domination, d’exploitation, de suprématie blanche et même de racisme », déclare ainsi Guido Gryseels - sans pouvoir s’empêcher d’ajouter : « ce qui n’occulte pas la contribution valable faite par des individus valables ».
A des statues dorées du roi Léopold posant une main condescendante sur la tête de petits « indigènes » va ainsi répondre une sculpture en bois d’un visage africain stylisé, signée par un artiste congolais. [...]"
> Extrait de l'article de Sabine Cessou publié sur rfi.fr à retrouver en intégralité sur http://bit.ly/2R3q2Sy
"Une exposition permanente d’art contemporain africain contribuera au nouveau narratif sur le colonialisme"