EXPOSITION | Wim Botha à la Fondation Blachère | Art africain contemporain | Scoop.it
Pour sa grande exposition d’été, la Fondation Blachere accueille l’artiste sud-africain Wim Botha pour une présentation monographique. 

"Explorant matières et formes, lignes et équilibres à la manière des maîtres de la Renaissance, le travail de Wim Botha, parfois délicat et sensible, parfois brut et mutilé, puise ses forces dans la maîtrise des techniques traditionnelles de la sculpture, du dessin, de la peinture et se met en scène dans de monumentales installations. 

Bois, livres, polystyrène, verre, néons… sont autant de matériaux que l’artiste sublime. Une démarche unique et singulière s’affirme et se ré-invente dans un registre original et renouvelé de formes et de techniques. L’œuvre est là, troublante et attractive, empreinte de mysticisme, interrogeant nos peurs et nos désirs. Le talent et la spontanéité du geste rendent l’histoire vivante. 

Wim Botha est né à Pretoria en 1974, il est diplômé de l’Université de Pretoria en Arts Visuels depuis 1996, et vit actuellement au Cap.

Extraits de l’interview de Wim Botha réalisée par Lyze van Robbroeck : 

« LvR : Les installations Solipsis semblent être très différentes de vos travaux précédents, mais j’y reconnais votre signature particulière. Comment en êtes-vous arrivé à ces séries ? 

WR : Solipsis a commencé sur une crise. J’avais le sentiment d’avoir produit une trajectoire d’œuvres qui en étaient arrivées à un point ou la finalité logique était un lieu où je ne voulais pas aller […]. A la base de tout cela, il y avait le désir de fuir les œuvres planifiées qui sont conceptuellement sonores et denses mais cela m’a enfermé dans une espèce de spirale descendante – une impasse sur-conceptualisée. Je pouvais générer de nombreux concepts sur lesquels travailler mais aucun d’entre eux ne m’excitait plus. 

LvR : Quelle est l’importance de l’esthétique pour vous? 

WR : L’apparence visuelle des choses a toujours été très importante pour moi. J’ai toujours travaillé, vécu et pensé de manière visuelle. Ce qui est différent pour moi maintenant c’est que les considérations formelles ou visuelles peuvent prendre le pas sur le concept et déplacer le contenu de manière tout à fait nouvelle et inattendue. Ce n’est pas tant la beauté ou son contraire, mais plutôt prendre du recul et le laisser suivre son cours, facilitant le processus. Cela veut aussi dire qu’englober la laideur est plus facile pour moi maintenant. » 

> Extraits du dossier de presse disponible sur le site de la Fondation Blachère, à retrouver en intégralité sur http://bit.ly/23dOZKW